Histoire
Commencée en 1996 au bas de la Place du Marché de Vevey, la construction de cette barque lémanique, réplique de la Demoiselle historique du 19e siècle a entraîné un élan de passion et de générosité formidable.
De retour d’un vagabondage de 13 ans en mer avec son voilier, Christian Reymond, instituteur, rêve de pouvoir partager sa passion avec ses élèves. Il imagine de construire le premier voilier école de Suisse : ce sera la Demoiselle, une barque du Léman inspirée d’un bateau construit en 1830. Le 21 décembre 1995, il parle de son idée à deux copains Fernand Bourqui et Philippe Laude qui s’enthousiasment. Christian rédige le projet et tous les trois cherchent des contacts et des appuis. L’association créée le 6 novembre 1996, fut baptisée « em-BARQUE-ment immédiat » puis devient la « Barque des Enfants ».
Premier logo, enseigne
de la vieille ville de Vevey
Logo dès 1999
Un chantier naval monté de toutes pièces est inauguré le 28 juin 1997 sur la place du Marché de Vevey. Des demandeurs d’emplois en programme d’occupation commencent la construction de la barque, sous les yeux d’innombrables visiteurs.
1997, pose des premières courbes
(cliquez ici pour voir le diaporama entier)
27 février 1999, mise à l’eau de la « Barque »
Le 27 février 1999, la coque de la Barque, à peine terminée, est mise à l’eau comme promis, devant 10’000 spectateurs – dans un magnifique spectacle préparé par François Rochaix- laissant place à la Fête des Vignerons.
Elle est remorquée à Villeneuve où elle trouve son port d’attache définitif.
La « Barque » est remorquée par le Doyen V de la Tour-de-Peilz et escortée par sa petite soeur, la Vaudoise.
Hiver 1999-2000, La Barque amarrée à l’Eau Froide.
Mais, durant l’été, la reprise économique permet aux demandeurs d’emplois de retrouver du travail et le chantier perd sa main d’œuvre. Les travaux doivent être interrompus et l’association se retrouve dans de grandes difficultés financières. Ses responsables considèrent qu’il n’y a pas d’autre solution que de terminer la construction en bénévolat.
Les travaux s’organisent à partir d’une main d’ouvre bénévole.
En mars 2007, lors de l’Assemblée générale, le nom de la Barque des Enfants prend ses droits.
Grâce à un don de la Loterie suisse romande, Le 7 juillet 2007, la Demoiselle peut enfin acquérir son gréement et naviguer sous voiles mais elle doit encore recevoir ses aménagements et l’équipement d’un bateau à passagers. La même année, lors de l’AG, les membres de l’association votent pour l’appellation « la Demoiselle ».
L’actuel logo de l’association
La Demoiselle porte fièrement le nom de son ancêtre.
Le 17 janvier 2009, la pose des réveillons et des dernières morguettes permet de dire que la construction de la Demoiselle est achevée.
Ainsi, ce n’est qu’après 15 ans de travail, plus de 50’000 heures de bénévolat, d’énormes difficultés humaines et financières, que la Demoiselle reçoit son homologation en bateau à passagers.
La pose des réveillons marque la fin des travaux de construction
Dès lors elle accueille à bord des classes, des scouts, et toutes sortes de groupes de jeunes, pour leur faire découvrir le Léman et son patrimoine en vivant à bord des camps de cinq jours. Elle est également proposée à la location pour des fêtes de famille, des promenades entre copains, des anniversaires ou des sorties d’entreprise. Grâce à ces locations et une gestion en bénévolat, La Demoiselle peut offrir aux jeunes des navigations à des prix diminués de moitié et jouer son rôle de premier voilier école de Suisse.
La reconstruction de cette barque du XIXe siècle a redonné au patrimoine lémanique un bateau totalement disparu.
Ce projet s’inscrit également dans le mouvement mondial de renouveau du patrimoine maritime et nautique.
Une association faîtière « Voiles Latines du Léman » a été créée en 1998, dans le but de réunir et de promouvoir les différentes barques du Léman existantes autour du lac. L’association coordonne également les grandes manifestations lémaniques auxquelles participent les six barques « Neptune », Vaudoise », « Savoie », « Demoiselle », la cochère « Aurore » et la galère « la Liberté ».